Traitement de texte, mise en page et PAO

Traitement de texte

Un logiciel de traitement de texte permet de saisir, manipuler, corriger et imprimer du texte. Il semblerait (source Wikipédia) que ce soit en 1964 en Allemagne, qu’IBM ait le premier réalisé, pour une utilisation en interne, un traitement de texte : textverarbeitung. Traduit aux États-Unis word processing et en France traitement de texte, cet outil devait plus tard simplifier la vie des secrétaires et autres rédacteurs, ce qui en fit rapidement un outil bureautique indispensable.

La micro-informatique professionnelle et familiale des années 70 et 80 verra naître et mourir de nombreux traitement de texte tels que WordStar (à partir de 1978 pour CP/M, TRS-80, Dos, Apple II, etc.) ou AtariWriter (1982, pour la gamme Atari 8bits). Ces logiciels que l’on compte par dizaines permirent aux heureux propriétaires de systèmes informatiques de rédiger leurs courriers professionnels, administratifs et personnels. La plupart des premiers ordinateurs étant d’origine américaine, leur clavier ne présentaient que rarement les caractères accentués ce qui était problématiques pour de nombreuses langues. Anecdote : AtariWriter re-baptisé pour la France Atari Texte, était livré avec des petits autocollants carrés à apposer sur certaines touches du clavier pour permettre de visualiser les caractères accentués et pour transformer le fameux Qwerty en Azerty.

D’une manière générale, ces traitements de texte se contentaient de saisir des caractères, d’effectuer automatiquement les retour chariots pour éviter les césures indésirables, d’apporter une correction orthographique et de sortir le résultat sur papier à partir d’une imprimante en mode texte uniquement (les graphismes étant à l’époque impossibles). Il s’agissait plus d’une machine à écrire dotée d’un écran que d’un traitement de texte tel que celui dont nous disposons aujourd’hui avec des logiciels comme OpenOffice.org, Microsoft Word ou Abiword. Parallèlement, les machines à écrire s’électrisaient et se voyaient équipées de petits écrans à cristaux liquide et de lecteur de disquette.

Mise en page

On pourrait dire qu’il ne manquait qu’une fonctionnalité à ces traitement de texte pour permettre de créer des documents de qualité professionnelle : les images. Deux changements le permettront : premièrement, l’arrivée des premiers ordinateurs disposant d’un mode graphique suffisant pour afficher des photos, ce que fit massivement Apple en 1984 avec le Macintosh ; deuxièmement, il faudra que des utilisateurs aient réellement besoin d’ajouter des images pour composer des mises en pages dignes de publications professionnelles. Il ne s’agit plus de secrétaires ou de rédacteurs, mais de typographes et de maquettistes qui réalisent des magazines, des livres, des brochures ou tout autre document de communication.

PAO

C’est à ces derniers utilisateurs que s’adresse Quark XPress. Ce logiciel fut une révolution dans les métiers de la presse et il participa à l’essor de la publication assistée par ordinateur (PAO). Plus tard, d’autres logiciels tels que Adobe PageMaker et InDesign, Microsoft Publisher ou Scribus viendront jouer leur rôle de concurrent. Les logiciels de PAO permettait non seulement de créer des compositions raffinées combinant textes et images, mais ils étaient capables de générer des fichier exploitables par un imprimeur (séparation de couleur CMJN, défonce des caractères ou utilisation de formats de fichier compatibles avec le matériel des reprographes).

Traitement de texte et mise en page

On constate qu’il y a deux besoins distincts :
 d’un côté, celui des rédacteurs/dactylos avec un bagage informatique et graphique léger, qui saisissent du texte au clavier. Ils utilisent un traitement de texte : Microsoft Word ou OpenOffice.org ;
 de l’autre des graphistes (typographistes, paoistes ou metteurs en pages) qui utilisent des outils sophistiqués pour réaliser des compositions combinant textes et images. Ils utilisent un logiciel de mise en page.

Mais chose intéressante, les premiers veulent aussi faire de belles choses et les éditeurs de logiciels et les constructeurs de matériel veulent les satisfaire. Le matériel évoluant, le PC d’IBM (1981) et le Macintosh d’Apple (1984) dépasseront les limitations techniques (qualité de l’affichage, quantité de mémoire, clavier accentué) et accueilleront des logiciels de meilleure qualité : Microsoft Word (1983), ClarisWorks (1990, devenu AppleWorks en 1999) ou StarOffice dans les années 80, pour n’en citer que quelques-uns.

À partir de ce moment, les logiciels dits de traitement de texte seront en réalité des logiciels de mise en page, capables d’importer des images, de composer sur plusieurs colonnes ou de manipuler les styles. Que reste t-il alors aux premiers logiciels de mise en page XPress et Indesign ? Quelques fonctionnalités de mise en page avancées et d’optimisation du travail (styles, raccourcis-clavier, etc.), mais sur ce terrain, les traitements de texte les ont déjà rattrapés. Il leur reste la gestion des couleurs CMJN (séparation des couleurs, défonce des caractères) et ils savent mieux communiquer avec les imprimeurs. Mais la démocratisation du PDF avec des des outils libres tels que PDFCreator ou mieux, intégrée nativement dans OpenOffice.org, permet aujourd’hui à n’importe quel secrétaire de livrer un fichier à un imprimeur. Ils ont encore de l’avance, mais pour combien de temps ?

Liens internes

 Proposition de nomenclature

Liens externes

 Histoire de WordStar (en anglais) sur Wikipédia